BONDY DANS LES ANNÉES 70: Le marché; espace de liberté des femmes.

Extraits de témoignages recueillis lors de la permanence du samedi 22 septembre 2018, à la Miroiterie, auprès de Zaïna Elhassouni, Khatidja Dahmani, Salima Bellarh, Djamila Naït Youlef, Rabia Nahar Hamidi.

Elles se retrouvent, rient en chatouillant leur mémoire de leurs souvenirs d’enfance, dans cette ville, ce quartier, Blanqui. Blanqui, où elles ont toutes grandi, où, pour la plupart elles vivent encore, ou non loin, Blanqui où elles ont vécu beaucoup de moments joyeux, Blanqui, qui semble avoir été l’écrin de leur enfance heureuse.

Elles se souviennent des figures, des commerçants, des métiers d’antan, qu’on ne connaît plus, des saisons, à Blanqui, dans les années 70. Il y avait…

LE MARCHÉ

Elles nous parlent de leurs mamans, qui ne sortaient pas beaucoup, en dehors d’amener les enfants à l’école ou au dispensaire (PMI, centre de soins). Mais il y avait un seul lieu où les femmes allaient se balader, c’était le marché.

Le marché était pour les femmes au foyer des années 70 un espace de liberté. C’était leur sortie entre filles. Elles y allaient à deux ou trois amies. Elles partaient avec leur cabas ou leur filet à provisions, et elles discutaient, elles discutaient, elles discutaient….

• Le mercredi et le samedi, elles allaient parfois au marché de la Gare,
• et le mardi et le vendredi, elles allaient au fameux “Marché des pompiers”, le marché semi-couvert situé près de l’ancienne caserne, là où est située aujourd’hui la Mission Locale.