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BLANQUI DANS LES ANNÉES 70: les “personnages” du quartier…

BLANQUI DANS LES ANNÉES 70: les “personnages” du quartier…

Extraits de témoignages recueillis lors de la permanence du samedi 22 septembre 2018, à la Miroiterie, auprès de Zaïna Elhassouni, Khatidja Dahmani, Salima Bellarh, Djamila Naït Youlef, Rabia Nahar Hamidi.

Elles se retrouvent, rient en chatouillant leur mémoire de leurs souvenirs d’enfance, dans cette ville, ce quartier, Blanqui. Blanqui, où elles ont toutes grandi, où, pour la plupart elles vivent encore, ou non loin, Blanqui où elles ont vécu beaucoup de moments joyeux, Blanqui, qui semble avoir été l’écrin de leur enfance heureuse.

Elles se souviennent des figures, des commerçants, des métiers d’antan, qu’on ne connaît plus, des saisons, à Blanqui, dans les années 70. Il y avait…

Le dentiste et sa guenon

Ce “couple” atypique a marqué tous les enfants de Blanqui de l’époque. D’autres nous en avaient également parlé… notamment Danielle Belot.

On nous raconte que, dans le pavillon existant rue Henri Barbusse, face à la rue Henri Alpy, un dentiste avait son cabinet et qu’il avait pour animal de compagnie une guenon! Elle assistait aux consultations… pour les plus téméraires qui osaient s’aventurer dans le cabinet… car la plupart des enfants avait une peur bleue de cette guenon! Certains nous racontent que chaque fois qu’ils passaient devant le cabinet, la guenon sautait vers la fenêtre et la grosse chaîne par laquelle elle était attachée faisait un bruit métallique effrayant!

Danielle en a un tout autre souvenir : “Quelle curiosité ! J’allais tenir compagnie à ma copine qui se faisait soigner ses dents. Je me souviens avoir vu la guenon accueillir et raccompagner les patients avec le dentiste! Une rencontre exceptionnelle pour une enfant.” En fait, elle était gentille, mais les enfants en étaient très impressionnés.

La grand-mère Castro

A Blanqui, il y avait la famille Castro, avec la grand-mère, de petite taille, dont seuls les yeux dépassaient de la rambarde de la fenêtre de leur appartement, lorsqu’elle surveillait les trois garçons. C’était une terreur! Il paraîtrait que parfois elle envoyait même le père Castro dehors, le soir, en pyjama, les mains sur la tête…

Madame Garnier

Il y avait aussi la famille Garnier. Mme Garnier avait une caméra Super 8; elle filmait tout le monde! Elle avait aussi une cloche pour appeler ses enfants à table. Quand on l’entendait, on savait que c’était l’heure de rentrer pour nous aussi.