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BLANQUI DANS LES ANNÉES 70: Les marchands ambulants

BLANQUI DANS LES ANNÉES 70: Les marchands ambulants

Extraits de témoignages recueillis lors de la permanence du samedi 22 septembre 2018, à la Miroiterie, auprès de Zaïna Elhassouni, Khatidja Dahmani, Salima Bellarh, Djamila Naït Youlef, Rabia Nahar Hamidi.

Elles se retrouvent, rient en chatouillant leur mémoire de leurs souvenirs d’enfance, dans cette ville, ce quartier, Blanqui. Blanqui, où elles ont toutes grandi, où, pour la plupart elles vivent encore, ou non loin, Blanqui où elles ont vécu beaucoup de moments joyeux, Blanqui, qui semble avoir été l’écrin de leur enfance heureuse.

Elles se souviennent des figures, des commerçants, des métiers d’antan, qu’on ne connaît plus, des saisons, à Blanqui, dans les années 70. Il y avait…

LES MARCHANDS AMBULANTS 

A Bondy, dans les années 70, beaucoup de commerçants arrivaient à Blanqui sur leur vélo, leur camionnette, ou leur tricycle, pour vendre leurs marchandises, mais aussi leurs livres, ou leur musique…

LA CREMIERE :

Quand la crémière arrivait, les habitants descendaient avec un pot, pour venir chercher des produits laitiers. La crémière vendait de la crème fraîche, du beurre, du lait, bien sûr, des œufs… 

Elle avait un vélo bleu et une caisse et portait une blouse bleue ciel « et elle était super gentille ! » « Adorable !»

L’ORGUE DE BARBARIE :

Un homme aux cheveux blancs venait environ deux fois par an sous les fenêtres des immeubles de Blanqui, tourner la manivelle de son orgue et chanter, de sa belle voix lyrique. Chaque fois, il chantait cette chanson qui s’est gravée dans la mémoire des habitants : « C’est aujourd’hui dimanche… »

L’EGUISEUR DE COUTEAUX :

L’éguiseur arrivait sur son vélo, traînant derrière lui une sorte de carriole. Il aiguisait toutes sortes de métaux : couteaux, ciseaux… en appuyant sur une pédale qui faisait tourner un ruban sur lequel il aiguisait.

L’EPICIER AMBULANT :

Il passait dans la cité tous les jeudis soir avec son estafette. Il ouvrait les portes arrières de sa camionnette pour vendre ses produits. Il y avait de tout !

L’épicier était un passionné de football. A la fin de sa tournée, il enlevait sa blouse grise, qu’il pliait soigneusement, et partait jouer au foot avec les plus grands du quartier.

LE BOUCHER :

Le boucher, lui, avait un camion bleu, où l’on venait acheter la viande, le poulet…

LA BIBLIOTHEQUE MUNICIPALE :

A l’époque, même la bibliothèque se déplaçait jusque sous les fenêtres, pour proposer de la lecture.

LE MARCHAND DE GLACES :

Et bien sûr, le marchand de glace ! « J’aurais vendu ma mère pour une glace ! »lance l’une.

Le marchand de glaces venait en été, bien sûr. Une musique de manège était diffusée depuis sa camionnette pour annoncer son arrivée. Cette musique rendait fou tout le monde! Tous les enfants accouraient vers lui. On voyait les mères se pencher aux fenêtres et jeter à leurs enfants quelques sous enrobés dans un mouchoir, pour s’acheter ces glaces, tant désirées.